On a longtemps cru que seuls les adolescents étaient les victimes
potentielles du jeu du foulard mais on voit maintenant que les plus
petits y jouent aussi, pour imiter les grands et parce que c'est
« marrant ». Dès la maternelle,
on trouve des adeptes de l'étranglement, et ils continuent souvent lors
de l'adolescence. Les chiffres sont effrayants, soixante treize pour
cent des enfants de sept à dix-sept ans ont joué au jeu du foulard dans
la cour d'école et douze pour cent d'entre eux pratiquent régulièrement
les jeux d'agression tels la non oxygénation avec un foulard ou un sac
en plastique.. Certains enfants comparent l'effet du jeu du foulard aux
sensations que l'on a sur les grands manèges. Par ailleurs, certains
noms donnés à cette pratique rappellent la prise de drogues, « le rêve
indien », « le rêve bleu » et autres « cosmos ». Si vous entendez un
enfant parler de ces termes, il y a des risques qu'il pratique le jeu
du foulard. Même à l'école maternelle, les petits jouent à « celui qui
sera le plus violet » en s'empêchant de respirer. Il s'agit d'une
recherche de paradis artificiel qui démontre que les pratiques à haut
risques ne concernent pas que les adolescents.
En effet, l'effet de grand bien-être juste avant l'évanouissement peut
s'accompagner d'hallucinations proches de la prise de drogue ou
d'alcool, mais le jeu du foulard peut aussi provoquer des convulsions.
Le jeu du foulard est un jeu très dangereux car la privation d'oxygène,
l'anoxie, peut avoir des conséquences très graves quand il est poussé à
l'extrême. Il peut y avoir des lésions cérébrales provoquant des
troubles de l'élocution, de la vue ou de la mémoire ainsi que des
vertiges.
Le jeu du foulard peut même provoquer des arrêts cardiaques et des
comas profonds quand l'enfant y joue aussi à la maison tout seul. Mais
l'effet peut même être mortel et en moyenne dix à quinze enfants en
meurent chaque année, avec un pic de mortalité vers l'âge de douze ans.
Il existe désormais une association qui peut aider les familles à
détecter des pratiques dangereuses, c'est l'APEAS, Association des
Parents d'Enfants Accidentés par Strangulation. Quand un enfant ou un
adolescent « joue » au jeu du foulard, il y a des premiers signes
physiques et comportementaux apparents, comme des traces rouges autour
du cou, des migraines à répétition, des troubles visuels passagers. L'enfant peut aussi être
très fatigué, avec des troubles de la concentration et de la mémoire,
une agressivité soudaine. S'il cherche à s'isoler ou qu'il veut garder
un lien (foulard, ceinture, corde) il y a lieu de s'inquiéter. Selon
les statistiques, un million d'enfants en France pratique ce jeu et certains continuent à l'âge adulte. C'est pourquoi il faut expliquer avec des mots simples aux plus petits que le jeu du
foulard n'est pas bon pour la santé et qu'il peut faire mourir.
Il faut savoir qu'avant l'âge de 7 ou 8 ans, l'enfant n'a pas
conscience qu'il peut mourir et ne voit donc pas le danger. Il faut lui
expliquer que l'on a besoin de l'air pour vivre et que jouer au jeu du
foulard est bête et dangereux. Pour les plus grands, le rapport à
l'étranglement peut être assimilé à la prise d'alcool ou de drogues. On
retrouve ensuite ces pratiques chez certains adultes qui les utilisent
pour avoir des rapports sexuels plus « pimentés » en se pendant ou en
serrant un lien autour de leur cou. Le jeu du foulard tue également
chaque année plusieurs adultes.
Le Mardi 20 Mai 2008 à 10:48
Article écrit par regine
Source : web-libre.org